La Pauvreté (Le Flambeau)

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“La pire des pauvretés n’est pas dans ce qui nous manque, mais dans l’ignorance de tout ce que nous avons” [1]

En lisant cette phrase, j’ai réfléchi sur la pauvreté. De nos jours, dans les pays occidentaux dits civilisés, on vit une période de “crise”. Crise parce que mal vécue. Mal vécue parce que l’homme perd de plus en plus de l’importance. En effet, l’homme a fait des progrès et inventé des techniques pour son bien-être et l’argent pour faciliter les échanges. Les choses sont alors devenues très faciles pour lui et il a voulu utiliser le progrès pour lui seul. Or malheureusement la société ayant pris la place des “sages” -ceux qui “savaient”- n’a pas préparé ses membres à l’utilisation de ces ressources pour le bien de la communauté. On se trouve face à une inégalité, fondée sur des valeurs intellectuelles et matérielles, qui a très peu à voir avec la valeur intrinsèque de chaque individu. L’homme est alors conscient de sa pauvreté intérieure et utilise alors à tort son temps et son énergie à acquérir des biens matériels pour combler ce vide.

Est-on pauvre quand on n’a pas le nécessaire ou quand on en ressent le manque ? Mais encore, et avant de répondre à cette question : Qu’est-ce que le nécessaire ? Bien difficile à dire … En dehors des besoins vitaux, ce qui est nécessaire pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. Si nous approfondissons notre réflexion, nous verrons que le fait de se sentir ou d’être considéré pauvre est subjectif. C’est souvent par rapport à quelqu’un ou par rapport à quelque chose. Changeons les repères et notre état en sera changé. Pour ce faire, approfondissons la connaissance de nous-mêmes.

Sur le fronton du temple de Delphes on y lisait : “Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux”. Aujourd’hui, j’oserais vous dire : “connais-toi toi-même et tu seras heureux et tu rendras heureux ceux qui t’entourent”. C’est évident que celui qui se connaît soi-même n’a plus de comptes à régler avec autrui et qu’il est en paix. La connaissance de nous-mêmes nous apporte une richesse qu’il est impossible de perdre et que personne ne peut nous enlever.

Je terminerai ces quelques mots par une phrase du même auteur que la première réflexion : “J’associe amour et tendresse dans un même mouvement de l’être à la réalisation de soi et considère le besoin de tendresse comme une tentative désespérée et vitale vers plus d’achèvement de Soi.”

Notes

[1] Jacques Salomé, Apprivoiser la tendresse, C. H. 1213 Onex : Ed. Jouvance, 1989

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